Un dispositif réservé aux territoires où la demande excède l’offre
Le gouvernement vient d'annoncer que, « pour offrir plus de visibilité aux acteurs du logement », le prêt à taux zéro (PTZ), qui devait être supprimé à la fin de l’année 2017, sera finalement maintenu pour une durée de 4 ans, mais de manière plus ciblée. Ainsi, cette aide publique, destinée à doper l'offre des logements et accordée aux ménages accédant à la propriété dans l’immobilier neuf et dans l’ancien avec travaux, ne sera désormais réservée qu’à certains territoires (les « zones tendues », où la demande des logements excède fortement l'offre). Cette annonce n’est pas vraiment une surprise : il y a quelques jours, Julien Denormandie, Secrétaire d'Etat en charge du Logement, avait déjà annoncé, au micro de RTL, que le dispositif serait reconduit, mais « pas de la même manière partout sur le territoire ».
PTZ neuf 2018 : les zones rurales écartées
L'exécutif précise que le PTZ Neuf sera prolongé pour 4 ans dans les zones Abis, A et B1, et pour un an seulement en zone B2. Dans la zone C, principalement rurale, il sera tout simplement supprimé dès 2018. De son côté, le PTZ ancien sera reconduit pour quatre ans, mais exclusivement dans les zones B2 et C. Une annonce qui ne fait pas l’unanimité chez les professionnels de l’immobilier. Si la LCA-FFB (Les Constructeurs et Aménageurs de la Fédération Française du Bâtiment) craint que la fin du PTZ en zone B2 et C conduise à « priver 50 à 70 000 ménages modestes d’une aide indispensable pour s’engager dans l’accession à la propriété », Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer, estime que le dispositif est recentré « de manière efficace et rationnelle ».