Vrai-faux : êtes-vous incollable sur le PTZ ?
Prolongé jusqu’en 2027 alors qu’il devait prendre fin en décembre, le PTZ évolue significativement en 2024. Montant maximal de l’aide, logements éligibles, plafonds de revenus… Nous démêlons le vrai du faux sur le Prêt à Taux Zéro.
En 2024, le PTZ a été revu à la baisse : faux
Nous avons pu entendre ici ou là que le PTZ a été réduit à peau de chagrin en 2024. En réalité, cela est faux… et c’est même le contraire. En effet, alors que le PTZ pouvait financer au maximum 40 % du projet immobilier des plus modestes, son montant peut désormais représenter jusqu’à 50 % du coût total de l’opération. Cela représente une aide d’environ 10 000 € supplémentaires par ménage. De leur côté, les ménages éligibles les plus aisés, c’est-à-dire ceux gagnant entre 37 000 € et 49 000 € par an, peuvent financer jusqu’à 20 % de leur projet via le PTZ, soit en moyenne 5 000 € d’aide de l’État… alors que ces mêmes ménages ne pouvaient pas accéder au PTZ auparavant. En outre, les locataires du parc social qui désirent acquérir leur logement voient l’aide dont ils pouvaient bénéficier doubler. Alors qu’ils pouvaient bénéficier d’un « PTZ vente HLM » à hauteur de 10 %, la quotité est portée à 20 % en 2024.
Le PTZ a été prolongé jusqu’en 2027, alors qu’il devait initialement prendre fin en 2023.
Impossible de bénéficier du PTZ pour construire une maison : vrai
Si le montant du PTZ a été revu à la hausse cette année, ce dispositif permettant de bénéficier d’un prêt sans intérêt pour financer une partie d’un achat immobilier est dorénavant réservé aux appartements neufs situés dans les zones tendues et aux logements anciens avec travaux de rénovation énergétique situés dans des zones détendues. En d’autres termes, il n’est plus possible de bénéficier d’un PTZ pour financer la construction d’une maison individuelle. Ce choix est parfaitement assumé par le gouvernement qui estime qu’il est en conformité avec son objectif de lutter contre l’artificialisation des sols dans la mesure où un tiers des prêts à taux zéro étaient jusque-là accordés pour construire une maison en zone détendue.
Moins de personnes peuvent bénéficier du PTZ : faux
Les maisons individuelles neuves ne sont plus éligibles au PTZ mais le nombre de personnes pouvant bénéficier de cette aide de l’Etat augmente tout de même en 2024. Cela s’explique par la revalorisation de la grille des revenus qui permet d’avoir accès au PTZ, qui n’avait pas évolué depuis 2016. Une quatrième tranche a même été créée pour permettre aux classes moyennes de bénéficier du dispositif. Désormais, 29 millions de foyers fiscaux peuvent avoir accès au PTZ pour financer un projet immobilier, soit 73 % de la population. C’est 6 millions de plus qu’en 2023. Les profils gagnant jusqu’à 4 500 € par mois ont désormais accès au PTZ, alors qu’il fallait gagner moins de 2 500 euros en 2023. A la revalorisation de la grille de revenus s’ajoute l’intégration 209 nouvelles communes dans la liste des zones tendues, c’est-à-dire les territoires où il est possible de bénéficier du prêt à taux zéro (PTZ) pour l’achat d’un appartement neuf.
Le montant du PTZ atteint désormais 5 000 à 40 000 € pour chaque opération immobilière.